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Quand une femme monte l'escalier

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 4/5

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11 critiques: 3.89/5

visiteurnote
zybine 4.5
Pikul 4
Mounir 4.25
Miyuki 3
Hojo 3.5
hkyume 4.25
Hidelirium 3.5
Clyde 4.75
Chip E 3.5
bazdebaz 4
Anel-kun 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Comment grimper dans l'échelle sociale

L'escalier mentionné dans le titre, c'est celui que doit grimper tous les soirs Mama (Hideko TAKAMINE) pour rejoindre le bar où elle officie comme hôtesse. Cet escalier est le symbole du passage du jour à la nuit, de la vie réelle et de ses problèmes au monde factice où les hommes d'affaires viennent oublier leurs soucis autour d'un verre de scotch de la conversation joyeuse des escort girls. Et pourtant que de problèmes pour Mama : un frère en difficulté qui lui réclame de l'argent pour son avocat et l'opération de son fils, des hôtesses qui la quittent pour se marier, rejoindre la concurrence ou fonder leur propre entreprise - et, plus généralement, cette question lancinante : déjà 30 ans et que faire de ma vie ? Mama hésite entre se marier et monter sa propre affaire. Dans le second cas, il lui faut de l'argent ; dans le premier, il lui faut un mari riche et pas trop regardant. Or ce profil est bien représenté dans sa clientèle : il y a Masayuki MORI, un riche banquier, Daisuke KATO, un obèse sympathique. Il pourrait même y avoir le Mr Muscle du bar, le jeune Tatsuya NAKADAI.
Un des meilleurs Naruse, je trouve, que ce film de 1960. On retrouve les qualités éminentes du maître : subtilité et discrétion de la mise en scène, approche par petites touches qui petit à petit aboutissent à un tableau magnifique et sans espoir des hôtesses de bar de l'époque. Et quelle mélancolie dans le regard de TAKAMINE ! Quel courage pour affronter les uns après les autres les déconvenues qui jonchent son parcours ! Derrière l'artifice et les paiillettes des lieux de plaisir, la réalité noire de la dépression, de l'étranglement et de l'impossibilité de changer sa vie se donne cruelllement à voir.

11 août 2011
par zybine


Attention à la marche

Au départ, cette plongée dans un univers de geishas pourrait faire penser à une mouture d'Au Gré du Courant que Naruse avait réalisé quatre ans plus tôt. On s'éloigne pourtant vite des sentiers empruntés en 1956 dans la mesure où le cinéaste s'intéresse ici davantage à l'individu qu'au groupe en brossant le portrait d'une jeune tenancière de « bar » magnifiquement incarnée par Hideko Takamine. Le film repose en grande partie sur les épaules de l'actrice – laquelle allait encore tourner régulièrement pendant quelques années avant de disparaître quasi définitivement des projecteurs – mais l'on aurait tort de négliger le reste de la distribution, où se distinguent le charismatique Masayuki Mori, impeccable en tombeur un peu lâche quoique sincère, et l'éternel Daisuke Kato dont la silhouette rondouillarde s'est baladée dans une bonne trentaine de classiques du cinéma nippon des 50's et des 60's. Naruse retranscrit avec beaucoup de style l'atmosphère lascive et enfumée des bistros de l'époque, aidé par un sens du cadre et de la lumière qui ne fait jamais défaut. Le produit final aurait sans doute mérité un poil plus de concision dans le montage – l'étirement des scènes étant un péché mignon bien connu de Naruse comme d'Ozu – mais il s'agit là d'une broutille, tant cette œuvre convainc une fois encore sur (presque) tous les plans. Mention spéciale à l'épilogue, d'une grande euphorie malgré les déboires qui ont marqué le destin du personnage principal et qui continueront probablement à jalonner son existence.

17 décembre 2012
par Chip E


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